Pas de chanson ce soir. Pas de vielles histoires. Pas d'orgueil. Pas de deuil. Juste une nuée de mots non comestibles, sans saveur, sans véritable but, qui èrent, qui passent, qui cherchent sans pour autant parvenir à dénicher quelque chose de valable. Ecriture automatique, oui. Comme tu dis, pas de recherche du beau, du bien tourné, du truc qui sonnerait bien comme une légère brise mélodieuse à l'oreille, un bruit de vague dans un coquillage perdu, une voix qui sussure des histoires d'enfant sage pour que tu t'endormes. Plus rien de tel, non. Quelque chose de plus brutal, plus terre à terre, un peu solitaire, amère, austère. Succession d'adjectifs, pas d'adhésif, un peu corrosif, presque explosif. Tu me hais, moi je t'aime. On fait comment ?
MERDE.
Je recommence à écrire des gros mots en lettres capitales, c'est pourtant pas capital, comme pourrait l'être mon manque de sommeil ou cette grotesque répétition du mot capital dans la même phrase. Ridicules que je suis, que nous sommes. J'écris pas dans les règles, je me tape des 8 en litté, je me tape des putes illettrées, ah, ça c'était pas prévu, mauvaise punchline.
MERDRE.
Voilà, je cite Jarry, je ne me félicite pas. Enfin, si, peut être un peu, pour combler le vide.
Tu comprends rien.
C'est normal, crois pas que je vais te rendre la lecture facile, je suis pas là pour ça. Je suis là pour quoi d'ailleurs ?
Texte sans forme. Il commençait bien pourtant, un peu comme les autres. Et bien nan. Feinte. Grosse feinte.
J'emmerde ce texte, j'emmerde le lundi puisqu'on est lundi d'après mon ordinateur. J'emmerde les gens qui comprennent rien, qui font semblant, qui vivent dans leur petit monde, qui se croient malheureux sans raison.
J'emmerde la petite personne que je suis, bien trop hautaine, bien trop perdue.
Je crois qu'on se connait pas bien nous deux. Tu m'a pas laissé ma chance. Oui, bien sûr que ça me rend triste. J'suis comme les autres au fond, on peut me blesser très fort, m'aimer très fort aussi. On peut compter sur moi, me balancer mes vérités, comme vous l'avez toutes fait. Vous avez vu, j'ai encaissé. C'est dur comme exercice. Bande de connasses. C'que je vous aime, putain.
Je suis pas un, je suis plusieurs. Je suis loin, j'suis pas à l'heure. Je suis trop bien, t'es trop moqueur.
Je t'aime.
Adieu.
(Ce texte est odieux, j'laime pas, mais vu que je l'emmerde explicitement, c'est pas grave.)
« On peut écrire sans écrire, tricher, mais aussi rester là en silence, inutile ou impuissant. Quelque texte essentiel se construit dans la tête sans plus aucun désir de le voir sur le papier, sans plus aucune force de le donner, ne serait-ce qu'à soi-même. » J-L. Lagarce
dimanche 9 décembre 2012
dimanche 2 décembre 2012
On lève les yeux
On crie à deux
On lève les voiles
On s'fait la malle
On part trop loin
On compte sur le destin
On chante trop fort
On vit encore

à m'en foutre à jamais ?
Et si tu me gardais,
un bout de ton corset
bien trop serré,
bien trop usé
par le temps qui passe
regarde comme on s'prélasse
On devient fou
On s'embrasse à genoux
On s'aime trop fort
On boit encore
Regarde toi
Quand t'es comme ça
T'es pas vraiment là
T'es pas vraiment toi
Regarde moi
Juste un p'tit peu comme ça
Effleure ma peau
Parcoure mon dos
Et si tu me peignais
D'un trait un peu farouche
Et si tu me touches
Du bout de ton pouce
Regarde les flammes
Qui dansent sur mes larmes
Regarde mon cou
qui frisonne d'un coup
Et je m'en fous
Et je me moque un peu de tout
Mais surtout de vous
Mais surtout de vous
samedi 24 novembre 2012
Go fast.
J'entends vos voix, en face de l'eau où se reflète la vie de l'autre coté de la rive. Nos gestes saccadés, nos paroles insensées mais pourtant tellement essentielles.. J'entends ton souffle lent de l'autre coté du buisson, tes cris anglais qui viennent pimenter notre conversation. Elle me parle longtemps, ses maux coulent sans interruption, je crois que ça lui plait de me donner un petit bout de son histoire. J'acquiesce, je parle, je me tais. Bande de joyeux lurons. Nos mines gênées, nos gobelets vides, nos airs enjoués. Tu crois pas si bien dire. Quand je me lève, mes jambes ne répondent plus. Je marche, je vous suis, je parle avec tout un tas d'inconnus, je m'en fou. Ils me demandent mon nom, ils m'enlacent, ils ne marchent pas droit eux non plus. Les minutes passent sans que je m'en aperçoive. La nuit m'enveloppe, je m'abandonne. Nous parlons forts, mais qu'importe, nos âmes sont parties chercher du secours dans le ciel sombre sans étoile. Je rentre chez moi, où chez elle, je ne sais plus. Je mange une madeleine au chocolat. Je m'endors. Mes rêves commencent. Fin du premier Acte.
jeudi 8 novembre 2012
C'est l’éternel hiver dans mon coeur endoloris
L’éternel amertume qui s'agenouille dans un ciel gris
Ce sentiment étrange qui vient m'étreindre dans mes vers
Cette solitude secrète qui n'a d'yeux que pour l'envers
Envers du décors, tu sais bien que du bout de mes lèvres gercées
Je t'appelle en vain dans un soupir long et glacé
Et que jamais tu ne réponds à ces paroles empoisonnées.
Écris-moi un poème, que je puisse faire semblant
Te faire croire que je t'aime, que tu m'enivre à chaque instant
Promets moi des choses folles, irréalisables ou scandaleuses
Crie-moi ton arrogance, ta vanité fameuse
Mais je t'en prie, fais quelque chose, ne reste pas impassible
Comprends mon désir de vivre un amour impossible
De ressentir la jeunesse brûler sur mes joues pâles
Comprendre un jour l'enjeux d'un amour théâtral
samedi 20 octobre 2012
Désillusion hâtive
Fugitifs pleins de rêves oubliés, de promesses passées, de mots dilapidés. La nuit les enveloppent de son drap outragé, plissé de tous côtés par une jeunesse désabusée. Et si la seule porte nous permettait seulement d'entrer, entrer dans ce monde où personne n'est invité, où le désir est maître et l'illusion désamorcée. Quelqu'un frappe à la porte, 

mais dans mon fort intérieur, la trappe est bien scellée, pas de manière, pas de façon, d'pouvoir y accéder. Désir de croire, désir de voir, sans pouvoir se lasser. Quête impossible me dirait-il d'une voix presque étouffée. J'ai bien compris, maintenant c'est dit on ne peut plus reculer. Amour toujours, ou bien secret un peu trop bien gardé ?
Hésites encore, fais un effort, prends pas cet air vexé. Moi aussi j'peux jouer l'mystérieux et puis te rire au nez. Plaintes innocentes, victoire brûlante, et puis nos airs fâchés. Je t'impressionne, j'suis pas si conne, ferme cette fenêtre blindée. Baisers volés, esprit tourmenté, arrêtes de te torturer.
mardi 25 septembre 2012
Tu flottes, je coule
Je crie, tu foules
Tu dors, je fouille
T'as tords, andouille.
Ça recommence, je balance, t'inverses la tendance, tu crois qu'c'est simple dans mon p'tit monde à moi, tu crois qu'je grimpe quand tu m'appelles cent fois. C'est la rentrée, on brûle tous nos regrets, on parle pendant des heures sans se voiler la face, on parle avec le coeur en maudissant le temps qui passe.
Tu pleures, je sourie, le temps est gris, les silhouettes dansent.
Nos poignets se fatiguent, deux heures sur la même cadence, on reprend l'habitude,
Je regarde vos visages encore trop inconnus, je me retourne, vous n'y êtes plus.
Je crie, tu foules
Tu dors, je fouille
T'as tords, andouille.
Ça recommence, je balance, t'inverses la tendance, tu crois qu'c'est simple dans mon p'tit monde à moi, tu crois qu'je grimpe quand tu m'appelles cent fois. C'est la rentrée, on brûle tous nos regrets, on parle pendant des heures sans se voiler la face, on parle avec le coeur en maudissant le temps qui passe.
Tu pleures, je sourie, le temps est gris, les silhouettes dansent.
Nos poignets se fatiguent, deux heures sur la même cadence, on reprend l'habitude,
Je regarde vos visages encore trop inconnus, je me retourne, vous n'y êtes plus.
lundi 13 août 2012
Il faut que tu respire

Plus de soucis
Mais quand l'horizon pointe
Un bout de son nez rond
Alors il n'y a plus rien à croire
Je m'enfuis pour de bon
Ombres et lumières
Ta langue ne soupire plus
Mes yeux pleurent en silence
et filent d'un cri égu
Tout tangue dans mon coeur gai
Il suffit de peu
pour m’étreindre sans jeu
De mots un peu abstraits
Sourire forcé
Cheveux lissés
Mine renfrognée
J'en ai assez
Gaëlle.
samedi 23 juin 2012
_J'ai tendance à vouloir être et à vouloir aimer. J'ai la chance de pouvoir mettre des chances de mon côté. Je crie ma joie, je cache mes peines dans un rythme éfreiné. Je n'ai pas honte à vouloir plaire et à souvent donner. Donner du temps, un peu d'élan, quelques notes chantonnées ; les ch'veux au vent, les bras ballants et puis nos âmes paumées_
J'aime pas la gueule que tu tire quand tu t'noie dans le noir.
J'aime pas la pluie humide qui s'infiltrent dans tes yeux.
A chaque pas, mon corps s'enfonce un peu plus dans mon pieux.
Tu vois pas où je veux en venir, j'te rassure on est deux.
Nous quatre, accoudées au bord de la fenêtre, écoutant le bruit des feuilles qui forment une musique douce, lancinante.
Nos voix qui résonnent dans la nuit, pendant des heures entières, plus question de s'endormir quand les maux viennent te plaire.
Je suis seule quand je pense à vous maintenant. Je suis seule même quand il y a des gens. Ils sont là, autour de nous et puis si loin à la fois, comme des êtres qui se croisent mais qui ne se mêlent pas. Ce n'est pas le jour ni l'heure d'accorder nos vies sur la même gamme, même quand tu pleures, nos larmes ne coulent pas pour le même drame.
jeudi 24 mai 2012
Dialogues intérieur.
« On peut écrire sans écrire, tricher, mais aussi rester là en silence, inutile ou impuissant. Quelque texte essentiel se construit dans la tête sans plus aucun désir de le voir sur le papier, sans plus aucune force de le donner, ne serait-ce qu'à soi-même. » Lagarce.
- Il a tout dit. Ce point est machiavélique. Féroce.
Je vois, je découvre, j’entrouvre les portes lourdes et laisse passer le temps. Je tombe. Je tombe souvent, je me fais mal. Je fais des phrases courtes parce qu'elles sont efficaces. J'ai 16 ans et je veux faire quelque chose de ma vie. Nan, cette phrase est nulle, excusez-moi. Qu'est ce que ça veut dire "faire quelque chose de sa vie" ? Rien. Voilà, je l'ai dit. Encore une expression préfabriquée qui veut tout et rien dire, qui nous emmène partout et nulle part.
Je ne rentre pas dans les clous. Ça tangue là-haut. J'ai le mal de mer à force de me cramponner à la barrière. J'essaye de faire comme-ci. Comme-ci quoi ? Comme si de rien était bon sang, tu comprends rien à la fin !
C'est dans la nuit que j'y vois clair. Je ne désespère pas. C'est assez dur comme concept. Aimer la vie, et la sienne en l’occurrence. Elle a bon dos la vie. Moi je l'aime bien, des fois elle est sympa avec moi, elle me fait vivre des choses incroyables. Des fois, c'est une vraie salope. Je sais pas si j'ai le droit de dire ça, parce que c'est de la vulgarité facile, mais quand même merde, faut ramer un certains nombres d'heures pour être heureux.
Je reprends : j'ai 16 ans et je veux...
Rien. J'ai pas d'idée précise qui me vient. Peut être parce que j'ai déjà tout. Et puis "je veux", c'est prétentieux ça, non ? Allez, un petit peu quand même.
J'avais pleins de trucs dans la tête avant d'arriver ici. Lagarce a raison, inutile et impuissant.
Je suis sure que de là où il est il comprend.
Ambition vraie. Bien sur que oui ! Et puis j'ai encore du temps, des tas des tas de temps comme dirait l'autre. Bon, il faut bien qu'il arrive ce point final. Il repousse sans arrêt son arrivée. C'est comme s'il se faisait désirer encore et encore. C'est une technique qui marche bien. Plus on attends quelque chose, plus on le désire fort, et plus c'est appréciable. Avant de partir, je voulais juste dire une dernière chose.
Mais quoi ? Je ne sais déjà plus, la tornade de mon esprit l'a emporté le temps d'un clignement de cils.
dimanche 13 mai 2012
vendredi 27 avril 2012
Histoire courte.
Rue de la liberté, 1H du matin.
Une femme assise à un arrêt de bus, elle est seule. Elle allume une cigarette. Elle entend des gouttes de pluies taper sur les vitres pleine de buée. Les phares d'une voiture l'éblouissent, elle se lève.
La voiture ne s'arrête pas, elle se rassoie.
Elle écrase sa cigarette sur le banc. Elle entend les bruits de la nuit, elle frissonne. Elle a peur. Elle voudrait qu'il revienne. Elle ne peut plus rester chez elle. A chaque fois qu'elle trouve quelque chose qui lui appartient, elle se met à pleurer. Elle flanche. La pluie la maintient éveillée. Elle n'a plus aucune notion du temps présent. Plus rien n'a d'importance, elle veut le voir, pouvoir le serrer dans ses bras, lui dire ce qu'elle avait sur le coeur avant son départ. Elle tente de réchauffer ses mains bleutées par le froid.
Elle entend des pas. Elle se lève, se demande qui cela pourrait bien être à une heure pareille. Elle regarde l'horizon : il n'y a personne. Un second bruit, plus près d'elle cette fois. Elle ne voit toujours rien. Des branches craquent. Les bruits se rapprochent. Elle tremble. Une ombre surgit de derrière les buissons, elle n'arrive pas à distinguer les traits d'un visage, elle devine que c'est un enfant. Elle s'avance d'un pas timide. Elle peut enfin voir son visage. Un petit garçon. Il l'a regarde à travers ses grands yeux clairs. Il ne dit rien. Elle lui tend la main dans un élan de tendresse. Il la saisie sans hésiter longtemps.
Ils sont deux sur le bancs désormais. Elle le serre fort contre lui, tout en lui susurrant les mots les plus rassurants qu'elle connaissent.
L'enfant est calme. Elle l'étouffe tant elle le serre fort. Elle ferme les yeux. Elle se sent mieux maintenant qu'elle a quelqu'un à aimer. Elle chantonne un air doux et rassurant. Elle ré-ouvre doucement ses paupières. L'enfant n'est plus là. L'enfant a disparu de ses bras. Elle crie, elle panique. Elle appelle partout, fouille les alentours : il a disparu.
Rue de la liberté, 1H36.
Un homme, il fume une gitane à sa fenêtre. Il n'arrive pas à dormir, c'est surement ces foutus médicaments que lui a prescrit le médecin. Il regarde cette femme depuis tout à l'heure. Il l'a connait, elle a perdue son petit garçon il y a de ça environ un an. Elle n'arrive pas à se reconstruire depuis cette terrible perte. Toutes les nuits, elle crie la mort de son enfant depuis cet arrêt de bus où personne n'ose plus aller. Elle pense sûrement qu'il va revenir. Il l'observe serrer son sac contre elle. Ce spectacle le fait souvent sourire.
Elle est folle. Tout le monde le sait au village, mais que peut-on faire devant une femme pareille ? Personne ne veut l'aider, bien d'autre chose à régler que de s'occuper d'une femme qui radote toutes les nuits, croyant que son fils va revenir du monde des morts. Il allume la télé. Il zappe plusieurs fois, arrête son choix sur un documentaire narrant la vie des ours polaires, puis s'endort.
mercredi 14 mars 2012
Insensé.

On arrête tout. Je me bousille les genoux. Je crie mais tu ne m'entends pas. Je prie mais tu ne m’exauce pas. Une rature, un peu d'air pur, ces marques rouges sur ton front. Je déchire les pages, j'enrage, j'étrangle ma vision avec des bouts de nous éparpillés un peu partout. Je me consume. Je tente d'éteindre le feu qui me brûle la peau, j'acquiesce, je reste.
Ils dansent, tout est si absurde dans mon monde insoluble, mes paroles coulent, s'échappent, éclaboussent ton cœur d'un éternel je t'aime.
Tout tourne, tout sauf moi. Je reste cambrée à embrasser le vide, je reste plantée là à écouter la brise.
Je fais tout, ou peut être rien, plutôt du rien tartiné sur un pain rance, sans saveur ni lendemain.
Je hurle l'incompréhension qui me ronge, j'hurle à ta place, je hurle jusqu'à ce que tu te lasse.
Il y a des cicatrices sur ton bras, celles-là ne s’effaceront pas.
Je t'entends gémir au loin, recroquevillé dans un coin de ton crâne, je ne viendrais plus les prochaines fois.
Chaque instant est plus lent, plus pesant, déroutant, enivrant, plus ou moins excitant.
J'ai du mal à parler quand ma gorge est serrée par un nœud invisible.
Je crains ton regard, je ne suis plus rien à ton égard maintenant.
INSUPPORTABLE.
Ne me toise pas, écrase ton corps vide d'amour contre la vitre, écrase-toi tout entier, prouves moi que t'existe.
Insensée est mon écriture à l'heure qu'il est, je t'entraîne mais tu n'en connais pas les raisons, je te traîne sans pour autant te prendre pour un con.
Ils dansent, tout est si absurde dans mon monde insoluble, mes paroles coulent, s'échappent, éclaboussent ton cœur d'un éternel je t'aime.
Tout tourne, tout sauf moi. Je reste cambrée à embrasser le vide, je reste plantée là à écouter la brise.
Je fais tout, ou peut être rien, plutôt du rien tartiné sur un pain rance, sans saveur ni lendemain.
Je hurle l'incompréhension qui me ronge, j'hurle à ta place, je hurle jusqu'à ce que tu te lasse.
Il y a des cicatrices sur ton bras, celles-là ne s’effaceront pas.
Je t'entends gémir au loin, recroquevillé dans un coin de ton crâne, je ne viendrais plus les prochaines fois.
Chaque instant est plus lent, plus pesant, déroutant, enivrant, plus ou moins excitant.
J'ai du mal à parler quand ma gorge est serrée par un nœud invisible.
Je crains ton regard, je ne suis plus rien à ton égard maintenant.
INSUPPORTABLE.
Ne me toise pas, écrase ton corps vide d'amour contre la vitre, écrase-toi tout entier, prouves moi que t'existe.
Insensée est mon écriture à l'heure qu'il est, je t'entraîne mais tu n'en connais pas les raisons, je te traîne sans pour autant te prendre pour un con.
Gaëlle
dimanche 19 février 2012
«_Mamie, fais moi des ronds.»

«Je tombe, sans jamais heurter le sol. Une descente qui ne s’arrête plus, tout s'effondre sans que je n'aie le temps d'attraper quelque chose de solide. Je n'ai rien de solide. Juste mon corps que je serre pour essayer de freiner ma chute. Juste mes os qui craquent, les gouttes qui suintent le long de la vitre entrouverte, tes paroles qui reviennent picorer mes rêves, moi aussi je suis perdue. Agacée, lassée, je me lève avec les quelques forces qu'il me reste. Mes pieds sont froids au contact du goudron mouillé. Je marche dans la coure sans m'arrêter, je crois que plus je vais loin et plus je perdrai le fil de mes pensées. Je revois ton corps tremblant, tes rides se creusant dans tes mains de travailleuse, et puis tes larmes. Je ne t'avais jamais vu pleurer. Le cœur au bord des lèvres, je suis partie ce matin là. J'avais envie de crier.
Bien sûr je ne l'ai pas fait, et j'ai dit que ça allait, comme on fait toujours. »
Gaëlle.
dimanche 12 février 2012
♂+♀=ERROR

La vie suis son cours, y a pas de contours, pas de beaux jours dans tes yeux pleins de sommeil et de vive espérance. Je coure dans tes bras, je t'entraîne avec moi dans mes rires qui n'en finissent pas. Je te vois sourire pour la première fois, mais tu sais le genre de sourire qui revient de loin, qui démolirai les ruines de rancœur que tu avais entassées dans un coin.
Tu casses tes barrières, tu brûles tes arrières de tes poings consumés par la rage d'être vivant.
Tu t'échines à rejeter tes envies, tu les ranges dans un coin de ton esprit, mais pourtant elles sont bien là, bien en toi, au creux de tes doigts fatigués d’effriter ce qui te permet encore de planer.
Il te manque juste un peu d'amour, un peu de toujours pour t’apprivoiser.
Tu crois être de marbre, mais au fond tu es dans une cage calcinée.
Dans l'obscurité, des petites mains frêles ont tentées de venir écartées les barreaux de ta prison dorée, à coup de tendresse inespérée.
*
*
Tu n'y croyais plus mais le galbe de tes lèvres et tes gestes amples ont parlés à ta place.
Une simple nuit, deux abrutis un peu ahuris par le destin, me dirais-tu d'une manière exubérante, juste pour me faire rire quelques instants, me confier tes pensées sombres de tes yeux bleus un peu perçants.
Pas de promesses, pas de prouesses, juste tes boucles brunes contre mon dos frissonnant.
Pas de déclaration fantasque, les masques tombent.
Ne te cache plus sous tes peaux de chagrin, sous tes refrains torturés et ta fumée bien trop compacte pour ne pas t'y engluer.
Assieds-toi face au soleil et crie-lui que tu ne t'ai pas perdu dans ce monde hostile,
assieds-toi face à ta vie et dis-lui qu'elle n'a pas encore vraiment gagné la partie.
Tu casses tes barrières, tu brûles tes arrières de tes poings consumés par la rage d'être vivant.
Tu t'échines à rejeter tes envies, tu les ranges dans un coin de ton esprit, mais pourtant elles sont bien là, bien en toi, au creux de tes doigts fatigués d’effriter ce qui te permet encore de planer.
Il te manque juste un peu d'amour, un peu de toujours pour t’apprivoiser.
Tu crois être de marbre, mais au fond tu es dans une cage calcinée.
Dans l'obscurité, des petites mains frêles ont tentées de venir écartées les barreaux de ta prison dorée, à coup de tendresse inespérée.
*
*
Tu n'y croyais plus mais le galbe de tes lèvres et tes gestes amples ont parlés à ta place.
Une simple nuit, deux abrutis un peu ahuris par le destin, me dirais-tu d'une manière exubérante, juste pour me faire rire quelques instants, me confier tes pensées sombres de tes yeux bleus un peu perçants.
Pas de promesses, pas de prouesses, juste tes boucles brunes contre mon dos frissonnant.
Pas de déclaration fantasque, les masques tombent.
Ne te cache plus sous tes peaux de chagrin, sous tes refrains torturés et ta fumée bien trop compacte pour ne pas t'y engluer.
Assieds-toi face au soleil et crie-lui que tu ne t'ai pas perdu dans ce monde hostile,
assieds-toi face à ta vie et dis-lui qu'elle n'a pas encore vraiment gagné la partie.
Gaëlle.
lundi 30 janvier 2012
Et si on s'aimait ? Ha ça jamais !

Peut être un cris sourd, un cris sans troubadour, mais rien. Pas un souffle. Un bruit éteint.
J’enfreins les règles, je tape le tempo avec mes mains.
Je n'entend rien. Les pulsations ne me racontent aucune histoire, elles me laissent broyer du noir.
Je peins la couleur de mes espoirs dans des tons gris noirs. Je n'espère plus. C'est trop tard.
Un moment il faut se raisonner et se résigner à ne plus t'aimer. Juste pour le principe. Dans la réalité on crève de pouvoir tout stopper. On se désimplique. On saigne. On s'en fout. On joue à cache cache avec nos sentiments, on croit les contrôler. On contrôle rien du tout. On est à genou, à genou devant eux. Ils nous prennent, nous retiennent, nous massacre, nous font vivre les meilleurs moments de nos existences, pour tout nous reprendre en un souffle silencieux. Toujours revenir à la case départ, oui mais pour combien de temps ? Toute ma vie peut être, le temps de ton sourire malicieux, de tes milles yeux qui me hantent, qui me tentent, le temps d'une nuit à deux. Le temps d'y croire, juste un petit peu, d'emmagasiner assez d'espoir pour retomber simplement amoureux.
J’enfreins les règles, je tape le tempo avec mes mains.
Je n'entend rien. Les pulsations ne me racontent aucune histoire, elles me laissent broyer du noir.
Je peins la couleur de mes espoirs dans des tons gris noirs. Je n'espère plus. C'est trop tard.
Un moment il faut se raisonner et se résigner à ne plus t'aimer. Juste pour le principe. Dans la réalité on crève de pouvoir tout stopper. On se désimplique. On saigne. On s'en fout. On joue à cache cache avec nos sentiments, on croit les contrôler. On contrôle rien du tout. On est à genou, à genou devant eux. Ils nous prennent, nous retiennent, nous massacre, nous font vivre les meilleurs moments de nos existences, pour tout nous reprendre en un souffle silencieux. Toujours revenir à la case départ, oui mais pour combien de temps ? Toute ma vie peut être, le temps de ton sourire malicieux, de tes milles yeux qui me hantent, qui me tentent, le temps d'une nuit à deux. Le temps d'y croire, juste un petit peu, d'emmagasiner assez d'espoir pour retomber simplement amoureux.
Gaëlle.
lundi 23 janvier 2012

« Je me suis perdu dans ces rues où bien des tourments m'attendent au tournant. Je me suis perdu dans ces villes où ces gens viles n'ont que faire de voler la vie des gens mourant. Je me suis perdu dans cette école où on veut penser à ta place, ce qui est bien pour toi. Je me suis perdu au milieu des gens en me rendant compte que le dégout était mon seul sentiment. J'ai rêvé de me perdre sur le rebord d'un toit à me demander ce qu'il y avait après tout ça. J'ai perdu le sens d'être heureux, d'être amoureux, d'être ambitieux, d'avoir des larmes et un sourire jusqu'au yeux. J'ai perdu la raison pour laquelle je me lève. Tout ce qu'il me reste, ce sont des doutes qui m'empêchent de trouver le sommeil. J'ai perdu le bonheur d'être assis au soleil face à une après-midi qui promet Monts et Merveilles. J'ai perdu l'envie qu'on m'aide, qu'on me comprenne J'ai pas envie qu'on m'aime, qu'on me soutienne J'ai perdu le sens du mot "famille" Et je suis en train de perdre celui du mot "ami". J'ai perdu le sens de la fête, si tu me cherche en soirée regarde dans les coins tu me verra sûrement un pet et une bouteille à la main. J'ai perdu presque tous mes rêves et mes espoirs Ne vous inquiétez pas pour moi si je ponds des textes comme ça c'est que j'ai le cafard Quand j'aurais fini de tout perdre, Je me perdrai moi aussi Mais en attendant je rentre chez moi,
J'ai rendez-vous avec ma bouteille de whisky. »
C.R .
mercredi 11 janvier 2012
fuck it all
J'ai bousculé ton univers. Rien est simple. Jamais. Fais chier. J'ai pas d'autres mots qui m'viennent tu vois, pourtant j'en aurais du vocabulaire, mais j'ai pas envie. J'ai plus envie. Une transition ? Peut être. Insupportable. C'est le mot qui m'vient. T'es content là ? Je suis en apnée, je retiens ma respiration, j'ai plus vraiment d'air dans les poumons, et quand je crache, mes bronches me font souffrir. Tiraillée. Depuis toujours et peut être pour toujours. Soyons un peu pessimiste, qu'est ce qu'on fout dans ce bordel ? Mais on vit où ? Qu'est ce qu'on fou ici ? J'étouffe. Des fringues ? Ouais. Des marques, toujours des marques. Moi aussi hein, moi aussi. Je me déteste parce que je ne suis que la pâle copie d'un monde perfide. On est pas en guerre, c'est bien pire que ça. On a tout ? On a rien, rien que du palpable, rien qui nous fasse être bien. Fumer ? Va s'y, défonces toi la santé. Essaye d'oublier le temps de quelques heures, la merde dans laquelle t'es embourbée. J'suis vulgaire, t'aimes pas quand j'suis vulgaire, mais voilà, j'suis comme ça, je crache des maux un peu au hasard, je crache ma rage qui s'estompera surement demain. Surement pas complétement. J'ai mal, et pourtant j'ai pas de réelles raisons d'avoir mal. Long soupir. J'attends demain. Ça m’intéresse pas maman, de voir des p'tits conards de bourges toute la journée, de me faire engueuler, de vivre ces longues journées, qui commencent bien trop tôt et qui finissent tard. Si tard.. Dehors il fait déjà nuit quand je foule les cailloux du lycée, on s'engueule, on s'embrasse, on est vraiment trop cons quand on regarde bien. Je dois y aller, la vie m'appelle, la vie appelle toujours les gens pour les emmener n'importe où, et puis elle se frotte les mains parce que c'est pas son problème à elle. La vie m'appelle, ne me rejoins pas.
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