mercredi 14 mars 2012

Insensé.


On arrête tout. Je me bousille les genoux. Je crie mais tu ne m'entends pas. Je prie mais tu ne m’exauce pas. Une rature, un peu d'air pur, ces marques rouges sur ton front. Je déchire les pages, j'enrage, j'étrangle ma vision avec des bouts de nous éparpillés un peu partout. Je me consume. Je tente d'éteindre le feu qui me brûle la peau, j'acquiesce, je reste.
Ils dansent, tout est si absurde dans mon monde insoluble, mes paroles coulent, s'échappent, éclaboussent ton cœur d'un éternel je t'aime.
Tout tourne, tout sauf moi. Je reste cambrée à embrasser le vide, je reste plantée là à écouter la brise.
Je fais tout, ou peut être rien, plutôt du rien tartiné sur un pain rance, sans saveur ni lendemain.
Je hurle l'incompréhension qui me ronge, j'hurle à ta place, je hurle jusqu'à ce que tu te lasse.

Il y a des cicatrices sur ton bras, celles-là ne s’effaceront pas.
Je t'entends gémir au loin, recroquevillé dans un coin de ton crâne, je ne viendrais plus les prochaines fois.
Chaque instant est plus lent, plus pesant, déroutant, enivrant, plus ou moins excitant.
J'ai du mal à parler quand ma gorge est serrée par un nœud invisible.
Je crains ton regard, je ne suis plus rien à ton égard maintenant.

INSUPPORTABLE.

Ne me toise pas, écrase ton corps vide d'amour contre la vitre, écrase-toi tout entier, prouves moi que t'existe.
Insensée est mon écriture à l'heure qu'il est, je t'entraîne mais tu n'en connais pas les raisons, je te traîne sans pour autant te prendre pour un con.


Gaëlle

1 commentaire: