dimanche 25 décembre 2011


A Paris, tout le monde est stressé, pressé comme un citron dégoulinant de jus fade et amère. Les belles femmes ont des talons hauts pour ne pas voir les clochards vautrés par terre, les hommes chics ont du fric, les bobos vont voir des expos, des trucs un peu rétros, on badine pas avec l'Art mes cocos.

Un viel homme dort sur les dalles froides, grises et poussiéreuses de la sortie du RER A, il a pour tout paysage les visages lassés des gens descendants des escalators blindés. Il ne regarde plus personne, il est seul avec sa bouteille de rhum, achetée sur les quelques sous qu'on lui jette en passant. Dans le métro, on se regarde sans se voir, on se colle, se bouscule, on broie du noir des écouteurs sur les oreilles, on attend la prochaine station, crédule, on regarde si notre sac est bien fermé, méfiance, la petite dame d'à côté pourrait bien nous l'avoir volé.

On rentre à la maison, le TGV ronronne, chantonne une musique mécanique, je n'arrive pas à m'endormir. Je repense à ce clochard, tout seul dans le noir à penser à sa femme et ses enfants. Peut être sont-ils morts, peut être a-t'il tort de boire comme ça ? Il n'a pas le choix. La misère pèse sur ses épaules, le froid l'empêche de réfléchir et l'alcool de mourir. Noël ? Ce mot résonne dans sa tête, il en garde une image douce et chaude dans sa tête. Il voit sa famille réunie autour d'une table, il pleure. Il pleure sa vie, il pleure sa femme, il pleure d'épuisement. Sur ses lèvres gercées, on peut lire : "Joyeux Noël mes enfants."

Gaëlle.

mercredi 7 décembre 2011

Dérapage incontrôlé.












-Ca va. J'te dis qu'ça va. Tu m'entends ?










Arrêtes ton char. Y a trop de brouillard dans ma tête. Arrêtes de croire, pour une fois sois honnête. Quelque chose de bizarre, un besoin incertain, dans tes yeux si noir, j'te dit que ça va bien.
Ne me regarde plus. Ne me regarde pas. Ne regarde jamais plus l'enfer qui est en toi. Je crois que je vois pas clair, que mon envie est bien trop loin, que la seule manière de te plaire, c'est d'être celle qui ne voit rien. Aveugle de part son corps rigide, son cœur qui saigne et qui coule dans ses mains, il a perdu son sourire dans une page de mon bouquin. Ne dis plus non quand je veux t'emmener un peu plus loin, pour une fois laisse ton sourire me répondre avec dédain. Je dérape. Et alors? Qui ne dérape pas ? Ce monde ne tourne pas rond et tu le sais très bien. Tout le monde le sait. Même les physiciens. Mais pourquoi tu t'efforces à me faire croire que tout va bien? Y a plus rien qui nous rattache à notre mère, même plus les arbres qui sont coupés pour qu'on t'enterre. Va donc pisser plus loin avec tes sales manies de gendarme, toujours à me fliquer et à me fabriquer des drames.

Gaëlle.

dimanche 13 novembre 2011



Regardes comme je vole haut, comme je vais loin, comme je peux voir le monde et comme ici je suis bien.

Nous rions fort, à gorges déployées, pas de désaccords, juste un bordel désorganisé. Tu me dis de me calmer, mais je ne peux pas me contrôler, la vague m'a frappée un peu trop fort, je suis en train de déraper. Mon poult accélère encore, je suis prête à décoller, encore un petit effort, et mon esprit va s'égarer. Je suis partie, je suis ailleurs, seule mais pourtant trop entourée. Les autres ne comprennent rien, les autres sont noyés, pris dans leur propre routine, leur bordel trop organisé. J'aime sentir le vent de l'ivresse sur ma peau, en voyant vos gueules de puceau, puceau de la vie, de la putain de vraie vie, celle qui nous emmène au pied d'une montagne en orient, au beau milieu de l'océan, dans un jardin suspendu, dans une contrée complétement perdue, dans un endroit jamais vu.
J'ai peur de me perdre, de ne plus jamais revenir, de ne plus me souvenir de la vision étriquée que j'avais avant de venir. Peu à peu, la ligne s'efface, il n'y a plus rien à quoi s'attacher, je ne vois plus le fond du précipice, personne ne remarque son manque totale de subtilité, je suis seule, bel et bien seule dans un monde complétement saccadé, comme si la résolution était diluée, et que chaque chose n'avait aucune importance au moment même où elle appartenait au passé. Je ne comprends rien à ce que je lis, à ce que je vis, je sais seulement que je suis loin, déboussolée, complétement perchée.
La suite, vous la connaissez. On reprend ses esprits, et on attends la prochaine décharge, celle qui pourra à nouveau nous emmener, là où seuls les esprits déchaînés peuvent s'attarder.

Gaëlle.

vendredi 21 octobre 2011

POURQUOI ?


J'sais pas trop pourquoi. J'sais juste que c'est comme ça. J'sais juste que j'ai besoin de toi. De toi aussi, et bien sûr de ça. De ce putain de défouloir, là où je vois pas vos gueules de cons, où j'entends pas vos voix aigus parler d'amour comme d'un chiffon, vos critiques incéssantes qui me donnent envie de crier, de hurler à plein poumons, de vous dire à quel point vous êtes cons, que la vie c'est pas ça, que le respect c'est pas "l'air con", vive l'éducation. J'ai peur de sombrer dans un quotidien morne et obligatoire, c'est pas ça que j'voulais moi, c'est pas votre moue déçue pour moi, ne savant pas quoi dire pour alléger mon poids. PUTAIN mais qu'est ce que j'ai fais pour tomber là dedans ? Dans cette marre pleine de boue, où je m'englue sans retenue, avec des mains m’enfonçant une fois de plus dans un crève cœur absolut ? Bordel sortez moi d'ici, j'veux pas moisir là bas, j'veux continuer à être moi, j'veux pouvoir encore hurler de joie sans pouvoir regarder derrière moi, arrêter d'être celle qu'on plein tout bas. Je ne veux plus sentir ces larmes qui coulent malgré moi, ce sourire qui disparait au plus profond de ma gorge nouée, cette rancune, ce désert aride sans toi et tes grands yeux dorés.

Gaëlle.

samedi 1 octobre 2011


Bien sûr.

Bien sûr que t'es là, que je cris tellement j'ai froid, que t'es assez con pour aimer ça.

Bien sûr que c'est étroit, qu'on tourne en rond et puis qu'on se noie, bien sûr qu'on s'calcule pas.

Bien sûr que t'as peur du silence, que tu parles tout le temps pour équilibrer la balance, que tu perds prise quand les sirènes dansent.

Bien sûr que t'es lâche, bien sûr que tu m'agaces avec tes mimiques à la cons, tes jeux d'gamin, joue pas au con.

Bien sûr que tu te lasses, t'as déjà TOUT et tu t'prélasse, mais t'es si peu dans toute cette masse.

Bien sûr que c'est cocasse.


Gaëlle.

dimanche 18 septembre 2011

ELLE.

Elle entend le cliquetis de sa cuillère en argent, elle tremble. Elle sait à quel point elle est fragile et vulnérable, mais ce bruit cristallin ne fais qu'accentuer le manque. Elle sent l'odeur qui s'évapore, et qui vient titiller ses narines d'un parfum trop familier : celui qui annonce le passage dans le monde si noir, si sombre, de la fin, ce monde qu'elle connait déjà trop bien.
Elle est par terre car elle le sait, ses jambes ne supporteront pas son poids. D'une main haletante elle s'empare de la seringue, et s'injecte la liqueur suprême qu'elle s'est procuré en faisait la tapin à quelques rue d'ici. Elle ne connait plus personne, elle ne se connait plus elle-même, elle est devenue tellement maigre, tellement à fleur de peau et pâle, que personne ne la reconnaîtrait. Mais qui de toute façon, pourrait la reconnaitre? Sa propre mère, partie sans dire où elle allait quand elle avait 10 ans ? Son mari, qu'elle avait tué dans ce putain d'accident de voiture, il y a jour pour jour 5 ans ? Ses amis ? Elle n'en avait plus. Elle n'en voulait plus, pas plus que de cette vie, cette putain, qui comme elle est un chaos, une crevasse sans fond, un désert aride de sentiments.
Elle prend les clés de son appartement, une petite chambre de bonne qu'elle se paye avec les pourboires, et elle part, sans savoir où elle va. Elle marche, sans comprendre comment ses jambes la soutiennent encore. Elle veut en finir avec cette merde, cette fausse remplie d'héroïne, de veines piquées et de de cernes creusées. Elle cherche un endroit où elle pourra mourir seule, en une seule fois, elle n'a de toute façon plus de frique pour payer ce qui l'a fait encore tenir, mais si peu...
C'est maintenant, où alors elle crevera au milieu de chez elle, mais ça, ça elle ne veut pas. Elle préfère mourir dans le calme de la nuit, être une ombre, une tache, un petit amas de rien au milieu d'une forêt sombre où personne ne va jamais.
Quand elle s'arrête, c'est pour profiter une dernière fois des étoiles. Elle s'assoie sur un banc qui surplombe la ville, et regarde dans le vague. Elle n'a plus le courage de se résonner, de repartir et de lutter. Elle sait que dans quelques instants elle va partir, alors elle s'accorde encore le temps de s'emplir, pour la dernière fois, de l'air serein de la nuit. Elle ferme les yeux, et revoit sa vie d'avant. Bientôt elle n'y pensera plus. Bientôt elle ne sera plus personne. Bientôt..

samedi 3 septembre 2011

Tourmants


Ce soir, comme tellement d'autres, je devrais déjà être parti dans un sommeil sans rêve, un sommeil profond, sans crevasses ni typhons. Mais évidemment, je ne peux pas. Toute cette projections d'idées, de pensées, d'envies, me turlupinent. Je ne dors pas. Peut m'importe demain, car pour l'instant je suis bien, en compagnie des XX, dans un monde qui devrait s'effondrer bientôt. Un monde trop haut, trop loin, trop bien, trop incertain. J'aime trop le silence que laisse échapper la nuit pour ne pas pouvoir y goûter. J'ai surtout un nœud dans l'estomac, surement la peur de l'inconnu, surement la hâte, le surplus. J'écris la nuit, mes doigts dansent sur ces touches noires, ces touches barbares. Le grand saut approche, quelqu'un me regarde d'en bat, ses yeux luisent dans cette nuit sereine. J'ai peur, me je ne détourne pas le regard. J'ai ce que j'ai voulu bon sang, maintenant, il me faut le cran. J'avance d'un pas sûr, je regarde toujours le néant, ce trou si béant, si menaçant. Grande respiration. Je ferme les yeux. Mes jambes se plient, et dans un saut spectaculaire, je sombre. Je sens le vent fouetter mes cheveux, faire pleurer mes yeux, tout mon corps est aspiré vers un grand flou, un grand vous, quelque chose d'un peu fou.
Ma chute dure une éternité, je bascule, tombe dans mon moi profond, peut être n'aurais-je pas du sauter ? J'attrape mes jambes, me replie, me recroqueville, je sais que bientôt j'atterrirais. Laisse moi glisser, laisse moi dire, laisse moi penser, sale enfoiré. Laisse moi tomber, une côté fêlée, ton parfum dans l’obscurité, laisse moi frissonner, laisse moi couler.
Mon corps rebondi, en quelques secondes je dévie, à nouveau les étoiles me sourient.



Gaëlle.





vendredi 19 août 2011

Décadence


Seule, seule dans mon univers, seule dans la misère, je conjugue ma souffrance avec violence. Je sens le venin palpiter dans mes veines pourpres, mes yeux se noyer, se déchirer sous le poids de mes larmes de douleur, je refuse d'y croire. Croire à la connerie qui m'a prise au piège, croire au cortège des gens mal à l'aise, méchants comme brûle la braise. Des flammes dansent, une musique étrange me happe, me distance, c'est la décadence, j'aimerais m'y accrocher mais en vain. Je saute dans le train en partance d'une île que j'aperçois au loin. Une île modeste, un peu trop bien. Ma calanque ondule, bascule dans un nouveau demain, un chaos, un essaim d'êtres malsains. Ma douleur s'étend, je me reprend, et d'un air odieux je cris : "_Barres toi Satan."

Gaëlle.

jeudi 21 juillet 2011

Moment suspendu.


En cette douce nuit d'été, je repense à chaque moment passé. Chaque caresse, chaque baiser. Je sais à quel point ce qui nous attend est dur, et combien cela me brûle la gorge. Le vent te balaye les cheveux, tes yeux brillent. Ce soir tu n'auras pas peur, car tu sais que je serais là, toujours. Nous sommes là, assis dans l'herbe chaude à contempler les arbres qui penchent doucement. Mes pensées sont lointaines, dans les collines tout là bas, je pourrais les toucher en tendant le doigt. Seul la régularité de ton souffle m'attache à ce qu'il me reste du réel. J'aimerais ne plus avoir à bouger, à parler, juste laisser opérer le silence, la beauté de ce moment qui nous unit. Enivrant est le parfum de ces minutes qui semblent ne plus vraiment en être. Une larme coule sur ma joue pâle, peut être à cause du vent, peut être parce que cet instant réuni les choses les plus simples, mais les plus rares. La sincérité de notre présence, notre amour. La planète dans laquelle nous sommes est calme, paisible. Si bien que j'imagine la mer, passant sous nos pieds happés par des rouleaux infinis. Enfoncées dans le sable, nos mains se touchent, enlacées, gravées dans le moment présent... Je ferme les yeux, et m'abandonne dans les limbes de mon esprit créateur, en espérant m'y perdre et ne jamais plus retrouver le chemin.

lundi 13 juin 2011

Stéréotype.


Manger. Bouger. S'épiler. S'hydrater. Penser. Toujours. Se surveiller. Encore. Ne pas fumer. Ne pas boire. Ne pas décevoir. Filer. Droit. Fier. Rester calme. Toujours. Apprendre. Encore. Être bien comme il faut. Donner des pièces aux clodos. Résonner. Se tenir. S'abstenir. Réfléchir. Encore. Préméditer. Toujours. Parler fort. Dire qu'on a tord. Ne pas mentir. Pis quoi encore ? S'excuser. Ne pas s'attarder. Écouter. Encore. Rabâcher. Toujours. Tenir ses couverts à l'endroit. Dire "oui papa". Chanter juste. Se concentrer. Encore. Ne pas ciller. Toujours. Aimer. Adorer. Combler. Être ordonné. Pisser assis. Ne pas voir gris. S'abonner. Encore. Payer. Toujours. Être aimable. Dire bonjour. Être proportionné. Bien habillé. Bien coiffé. Bien cloné. Ne pas ouvrir sa gueule. Être intelligent. Bosser. Encore. Se priver. Toujours. Lire. Se cultiver. Voir des musées. Voyager. Boire des pisse-mémé. Matter TF1. Prendre sur sois. Se coucher tôt. Ne pas insulter son dirlo. Être efficace. Encore. Fadasse. Toujours. Être mâture. Lui dire dans un murmure. Transpirer. S'essouffler. S'époumoner. Creuver. Encore. Survivre. Toujours. Manger équilibré. Répondre à son courrier. Ne pas dire "A jamais". Ne jamais dire jamais.

Gaëlle-

lundi 23 mai 2011

INTEMPOREL




Tout me manque. Tous ces visages sous le soleil d'Espagne, tous ces sourires qui n'en finissent pas de gémir, de grimacer. J'étais bien là-bas, j'étais loin de tout, et surtout, surtout ! j'étais avec vous. Nous foulions les dalles chaudes des ruelles étroites, nous étions fous, fous d'être ensemble, et heureux il me semble. Nous parlions fort le jour, et doucement la nuit, mais nous déblatérions pendant des heures de ce qu'on pouvait avoir sur le cœur, les larmes aux yeux. Nous étions ficelés par un fil doré, emmitouflés dans l'amour de s'être rencontré. Nous avancions d'un seul pas dans la foule, en nous égarant dans notre liberté bredouille. Quelle bande de joyeux cons. Nos pieds étaient fatigués, mais qu'importe, on était tous dans le même bouton. Bouton de rose, ou bien de toi ? Quelle importance, j'étais dans tes bras. Rien ne nous ennuyaient vraiment, on avait bâti notre propre musée, dorénavant. Le soir, quand nous rentrions, fatigués, nous délassions nos chaussures pleines de souvenirs fraîchement franchis. Au jour le jour, et vive l'envie. Sous nos yeux éberlués, on pouvait voir défiler la vie. Certaine nuit je voyageais. Quand il me prenait la main, je divaguais. Je savais qu'il était fou. Fou de moi. Je sentais l'odeur de la nuit pénétrer au plus profond de moi, et nous parlions en silence. Je n'avais cas sentir sa peau contre la mienne, et je savais qu'il me disait "je t'aime". Chaque jour suivants furent déprimants. Chacun de notre côté, nous essayions de ne pas y penser, mais soit, ce voyage nous a tous embarqué.

Gaëlle.

mercredi 4 mai 2011

Etat second.


Il est tard. Tard dans la nuit, et je suis dans un monde complétement à part. Les sphères de mon esprit sont connectées à cette mélodie lancinante, ces notes qui dansent dans ma tête, qui m'envahissent, qui m'entraînent. Je n'ai plus aucune notion du temps, car le seul monde où je me trouve est infini, perdu dans une contrée invisible que seuls mes rêves connaissent. Cette musique est lente, palpitante, elle me pénètre jusqu'à ma chair, jusqu'à mes os. Je suis transportée dans un univers musical, et le plus fou c'est que mon corps ne bouge pas d'un poil. Cette musique me paralyse. La voix qui accompagne cette mélodie poétique est androgyne, avec un timbre rauque et doux à la fois, elle se marie à la perfection avec les notes harmonieuses de mon univers. C'est un son enjoué de piano qui l'accompagne.

Mes yeux sont ouverts mais ils ne distinguent que la sombre robe de la nuit, je m'imagine les étoiles. De toute ma vie, jamais je n'ai ressenti pareille chose. Les mots qui résonnent dans ma tête me sont incompréhensibles, mais c'est la raison pour laquelle ils prennent tout leur sens. C'est moi qui imagine ce que les paroles veulent dire, elles m'inspirent des mots qui n'existent pas, mais qui traduisent ce que je n'arrive pas à exprimer avec des mots trop étroits, trop vide de sens. Les notes montent à l'aigu dans une envolée tumultueuse, je verse des larmes de bonheur, des larmes de sueur qui suintent le long de mon front, qui glissent sur ma joue rougit par l'émotion. Je sens que le morceau est sur sa fin, il commence à ralentir, les notes viennent mourir au creux de mon cœur, qui bat d'ailleurs au rythme du tempo, au rythme de mon sanglot de plénitude.

Gracieusement, la dernière note retentit, elle plane encore quelques secondes dans les airs, comme un rire enfantin qu'on entendrait au loin, puis elle s'éteint, enfin, dans un frisson célestin.






Gaëlle. ( Rédaction brevet blanc. )

mercredi 6 avril 2011


Je tangue, tout tangue.
C'était convenu depuis le départ, j'voulais une histoire d'amour dérisoire, j'voulais tourner en rond durant des heures, j'te voulais toi et l'argent du beurre, je voulais qu'ça me fasse mal. Pourquoi toi ? P.o.u.r.q.u.o.i.p.a.s.
J'avais faim de complications, de fous-rires sous l'édredon, plutôt que d'un garçon sérieux, un garçon mielleux, qui tricoterai des poèmes à la mords moi le nœud. C'était convenu depuis le départ, j'avais envie de tâtonner dans le noir, de creuser dans ma mine d'espoir. C'était ces imperfections brûlantes, cette froideur dans tes yeux amples qui me serraient l'estomac à chaque fois, à chaque doigts. Doigt d'honneur, sourires cocasses, ton cœur se lasse, tagueuleconnase.
Strike dans mon palpitant, poux qui accélère, indéfiniment. Je sombre dans le néant, good luck Satan. Dernières paroles, dernières promesses. peut être par manque de politesse, j'voulais seulement être la maîtresse. Seulement ? me dirais-tu, avec une moue impromptue, une mèche rebelle, des angles obtus.

Tu dis n'importe quoi mon ange, tu dis des choses étranges, ne parles plus, ne parle plus.

mercredi 30 mars 2011

Enfoiré-

Arrêtes. Arrêtes de croire dur comme fer à ton enfer complétement tourmenté, complétement foiré. J'ai plus envie d'entendre ta voix me susurrer avec effroi ce que je sais déjà. La connerie qui sort de ta bouche m'englobe d'un énervement farouche, tu ne sais rien, tu n'es rien, tu vas trop loin. Arrêtes d'employer des mots que tu ne connais pas, que tu portes à bout de bras, que tu piétines. Arrêtes de croquer dans mes membres calcinés par le désir de parler plus haut et plus fort que toi. Je fonce droit dans le mur, et avec moi je t'emmure, cesses de t'aventurer par là. Ne me dis plus jamais "tu", car à chaque parole tu me tues, ne me dis pas que tu m'as vu, parce que c'est faux, tu as trop bu. Tes yeux embués, englués dans ta mélasse difforme qui bouche la plus primaire forme de bon sens, tes yeux qui ne voient rien, tu n'es qu'un vaut rien. Tu es saoule, tu tombes dans l'abus, l'abus de pouvoir, l'abus d'ignorance à mon égard. Espèce d'enfoiré, je te ries au nez.

samedi 5 mars 2011

Rebelion.

Moi. Moi et les autres, moi et les vôtres, moi je me vautre. J'suis pas comme toi moi, j'suis pas comme vous. Je me lasse de tout, je me prélasse comme une bécasse. Mais je t'emmerde. J'ai pas peur d'être moi. Je ne veux qu'être moi, mon parcours et mes émois.
J'veux pas d'un truc poétique, je veux pas de tes bonnes manières, j'suis pas ta mère. J'en ai marre de faire des rimes, j'écris pour moi, j'écris pour la nuit, j'écris pour le jour, j'écris pour mon abat-jour, mais pas pour toi. Parce que tu comprends pas, et jamais tu ne pourras fouiller en moi. J'ai du caractère, mais peut être trop pour te plaire, tournes les talons. Je mens comme je respire, je suis la pire des pires, une connasse, une chaudasse si tu veux, n'importe qui. N'importe quoi, pourvu que toi tu y trouve ton compte. Je t'emporte malgré moi, dans mon fort intérieur. Parce que t'éprouve un malin plaisir, et je le sais, à me montrer du doigt, mais je m'en fou, déshabille moi de tes critiques, je serai nue, c'est plus pratique. Baffe-moi sans interruption, parce que t'aimes ça, espèce de con, oui je t'insulte, oui tu ne cilles pas. Tu te dis que tout ça n'est pas pour toi, mais tu te trompes. /Parasites moi./
Je m'en fou de tout, j'te connais pas. Et j'te dévore comme une barbe à papa, gardes-tu encore ton sang froid ? J'suis pas comme toi moi, j'suis pas comme toi.
Je cries ton nom sur les ruelles de mon esprit, j'écris ton noms sur des murs gris, j'écris tes yeux, j'écris mes vœux, j'écris dans mon pieux.
Je ne sais pas si tu m'en veux, parce j'verrai jamais tes yeux, je suis une garce, tu es bigleux.

lundi 7 février 2011

Ivresse.

Song : To build a home - The cinematic orchestra



Explosion de mots,

explosion de faux,
explosion de moi.
Explosion de tout,
de toi et de nous,
explosion d'espoir.


Rires rauques, ou peut être aigus,
cris saugrenus.
Envie d'écrire, envie de dire,
de m'époumoner.
Crise de tout, crise de vous, crise de fous.
Des bulles éclatent, dans ma vie écarlate,
mes mains sont moites.

Je veux trop,
je veux tout,
je veux toi,
je n'aurai pas.
J'épuise dans mon ivresse,
les souvenirs qu'il me restent,
je vide le sac à moitié vide,
à moitié plein.

J'encaisse en vain,
mon entrain divin est incertain.
J'apprends mes textes,
j'apprends le reste de ton existence.
Je vois tes yeux qui regardent la fin,
qui regardent au loin,
qui s'évadent.

Je bousille mes genoux,
je bousille ton cou de mon regard fou,
hagard ou flou.
Je bousille mon ardeur, mon amour
et les fleurs qui fanent au creux de ma main.
Je ne PEUX PAS me contenir,
je te baragouine,
je fais mine d'être ton astre,
mais au fond de mon cœur de fortune,
c'est le désastre.

Tes mots se rapprochent de ma bouche,
tes mots me touchent,
mon cœur s'arrête.
Ton sourire essoufflé s'encastre dans mes cieux,
dans mes yeux une lumière intarissable vient s'installer,
sans se lasser.

Je m'inspire de ton baiser, bien que déboussolée,
je suis dans une contrée immaculée.
Mes plus beaux rêves naissent,
puis disparaissent dans l'instant.
Ce voyage aux firmaments,
utopique et séduisant,
n'est qu'un guet-apens.


Gaëlle.

vendredi 4 février 2011

Ô désepoir.

Je marche sur ce chemin sinueux, jonché de boue froide et gluante. Je suis un soldat. Je ne suis plus un être, je ne suis plus qu'un esprit qui rôde dans la nuit. Je suis ton ombre. Je suis un nombre indéchiffrable d'Horreurs, de sang et de chair putride qui ronge mon coeur. Je ne suis pas cet étranger dans la pénombre, je ne suis pas cette silhouette immonde, c'est inhumain. Je ne marche pas droit. Une douleur terrible me paralyse, je n'ai plus que trois doigts. Mes yeux voient troubles, mes yeux voient doubles, je mourrai là-bas.
Sur ce champs de bataille, je mourrai droit, une balle d'un coup transpercera mon foie et mes organes, mon corps inerte ira s'écraser non loin de là, et je baignerai dans la Haine, dans la délivrance face au désespoir. Désespoir de ne pas connaître la chaleur du corps grâcieux d'une femme, de ne jamais être tomber amoureux. Comment peut-on aimer la vie quand elle nous fait subir ce qui n'a pas de nom, comment peut-on la chérir ? Comment peut-on se dire que l'oeuvre de ses mains est un tableau de sang, une image de vermine, de ruines, de corps empalés dans du barbelé vermeil ?
J'ai 20 ans demain, et je mourrai demain, car face à mon destin, je ne suis qu'un clandestin, je ne suis qu'un assassin fouillé, souillé dans mon âme, car par n'importe quelle façon, demain ou disons, dans quelques jours environ, plus personne ne pronnoncera mon nom.
Gaëlle.

samedi 22 janvier 2011

L' amour à deux inconnus.


Song : Good Bye Lenin - Yann Tiersen - Image ; Philippe Hauger.


Impressionne-moi. J'pense plus qu'à toi. Emprisonne-moi dans ton labyrinthe doré, et emmure la porte d'entrée. Fais de mes pensées une vie de bohème. Aime mon sourire quand tu m'entraînes, mes yeux qui brillent et mes manières, emporte-moi loin.
Fais-moi rêver, de toute manière je ne veux pas d'un homme d'affaire, prends-moi par la main. Fais-moi redécouvrir la mer, celle qui scintille au soleil couchant. Je ne veux que toi en me levant, je suis ta muse, dorénavant. Amuses-toi de mes défauts, garde-toi bien, car c'est trop tôt, de me promettre ton lendemain. Frôle-moi la peau de tes notes graves, ou aigües si tu passes à l'octave, joues-moi ton univers. Montres-moi l'envers de ton décors, je veux une explosion sonore, que tu joues avec le feu couleur d'or.

Je m'y suis brûlé, encore une fois, et je n'avais dictée aucune lois, je ne comprends pas. Comme toutes ces choses d'ailleurs, qui viennent d'une forme d'ailleurs, sans comparaisons. Tu as puisé les ressources, tu me pousses à résilier, putain de nostalgie des jours passés, j'ai encore tellement de doutes. Ne me dis plus jamais "tu", je suis une inconnue, j'attends que tu viennes me chercher, là où je me suis égarée.


Gaëlle

vendredi 7 janvier 2011

Salement cruelle.


J'suis quand même salement romantique. Salement naïve. MERDE.

J'ai cru en l'amour, j'ai cru à la passion éternelle, à la bauté exquise d'un parfum de dérive... Dérive sentimentale. Des vagues échouées laissant l'écume des jours passés. J'ai peur. Peur de me dire tout au fond de mes tripes "l'amour c'est pas pour toi, secoue-toi !". J'suis salement romantique, aussi parce que je m'invente un monde utopyque où les seuls barrières seraient l'envie. J'ai juste envie d'être, d'être libre, et pas de rêver toujours et encore aux baisers incolores qui bercent mes lèvres quand je m'endors. La vie te blinde de rancoeur pour que tu puisses dire : " Maintenant je me meurs." Seulement, ce labeur si excitant revient par tous les temps. Et bien sûr quand on ne s'y attend pas. Et puis on nous surprend, nous, à replonger la tête la première dans l'enfer le plus torride de l'univers. On en vient parfois à se dire qu'on pourrait s'en passer, qu'on pourrait voler haut sans forcément aimer. Voler le désir à l'amour, sans passer par la case " sentiments". Oui mais pour combien de temps ? Le temps d'un baiser ? Le temps de baiser ?


Gaëlle.