
Regardes comme je vole haut, comme je vais loin, comme je peux voir le monde et comme ici je suis bien.
Nous rions fort, à gorges déployées, pas de désaccords, juste un bordel désorganisé. Tu me dis de me calmer, mais je ne peux pas me contrôler, la vague m'a frappée un peu trop fort, je suis en train de déraper. Mon poult accélère encore, je suis prête à décoller, encore un petit effort, et mon esprit va s'égarer. Je suis partie, je suis ailleurs, seule mais pourtant trop entourée. Les autres ne comprennent rien, les autres sont noyés, pris dans leur propre routine, leur bordel trop organisé. J'aime sentir le vent de l'ivresse sur ma peau, en voyant vos gueules de puceau, puceau de la vie, de la putain de vraie vie, celle qui nous emmène au pied d'une montagne en orient, au beau milieu de l'océan, dans un jardin suspendu, dans une contrée complétement perdue, dans un endroit jamais vu.
J'ai peur de me perdre, de ne plus jamais revenir, de ne plus me souvenir de la vision étriquée que j'avais avant de venir. Peu à peu, la ligne s'efface, il n'y a plus rien à quoi s'attacher, je ne vois plus le fond du précipice, personne ne remarque son manque totale de subtilité, je suis seule, bel et bien seule dans un monde complétement saccadé, comme si la résolution était diluée, et que chaque chose n'avait aucune importance au moment même où elle appartenait au passé. Je ne comprends rien à ce que je lis, à ce que je vis, je sais seulement que je suis loin, déboussolée, complétement perchée.
La suite, vous la connaissez. On reprend ses esprits, et on attends la prochaine décharge, celle qui pourra à nouveau nous emmener, là où seuls les esprits déchaînés peuvent s'attarder.
Gaëlle.
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