Rien de concluant à dire. Rien à vrai dire. Que du sombre et du vaniteux.
Tu me connais, pleine de secrets et de vaines décadences, je me balance entre tes lèvres arrogantes. J'embrasse, j'embrase, je tâche ton col de chemise, je défrise ton jupon de pudeur, je pince ton cou de mille ardeurs.
Tu me repousse avec grâce, j'enlace ta ferveur avec dédain. Tu me retiens de tes mains moites, tu te rétractes, tu continues ton chemin.
Je fais un pas, je pose un genou à terre, je t'appelle, je t'appelle encore, mais tu ne réponds pas et je tombe, j'écorche ma peau, j'écorche mes mots à peine prononcés, dilués dans le souffle qui nous sépare.
J'étouffe dans ce monde, et c'est toi, de tes silences, c'est toi qui resserres l'échéance, encore quelques minutes et je ne serai plus. Je ne peux lutter, tu t'éloignes, je suis contrainte de rendre les armes.
Tes chaussures crissent sur les cailloux de passion que j'avais semés pour toi, tu ne te retournes plus.
Je crache. Dans le sable ocre et sang, je te laisse un dernier souvenir médiocre.
Tu m'abandonnes, comme on abandonnerait un enfant mort.
Je ferme les yeux, je laisse aller ma tête nue.
Ma nuque se rompt,
quelques rebonds,
Je pars.
Bel hommage à Becket...
RépondreSupprimerBravo.