vendredi 4 février 2011

Ô désepoir.

Je marche sur ce chemin sinueux, jonché de boue froide et gluante. Je suis un soldat. Je ne suis plus un être, je ne suis plus qu'un esprit qui rôde dans la nuit. Je suis ton ombre. Je suis un nombre indéchiffrable d'Horreurs, de sang et de chair putride qui ronge mon coeur. Je ne suis pas cet étranger dans la pénombre, je ne suis pas cette silhouette immonde, c'est inhumain. Je ne marche pas droit. Une douleur terrible me paralyse, je n'ai plus que trois doigts. Mes yeux voient troubles, mes yeux voient doubles, je mourrai là-bas.
Sur ce champs de bataille, je mourrai droit, une balle d'un coup transpercera mon foie et mes organes, mon corps inerte ira s'écraser non loin de là, et je baignerai dans la Haine, dans la délivrance face au désespoir. Désespoir de ne pas connaître la chaleur du corps grâcieux d'une femme, de ne jamais être tomber amoureux. Comment peut-on aimer la vie quand elle nous fait subir ce qui n'a pas de nom, comment peut-on la chérir ? Comment peut-on se dire que l'oeuvre de ses mains est un tableau de sang, une image de vermine, de ruines, de corps empalés dans du barbelé vermeil ?
J'ai 20 ans demain, et je mourrai demain, car face à mon destin, je ne suis qu'un clandestin, je ne suis qu'un assassin fouillé, souillé dans mon âme, car par n'importe quelle façon, demain ou disons, dans quelques jours environ, plus personne ne pronnoncera mon nom.
Gaëlle.

2 commentaires:

  1. Coucou. Je suis "JIJISSICA" du Forum Passion d'Ecrire. Un petit message pour te dire que ce post est tout bonnement magnifique, tant par son horreur que par sa réalité. Il serait intéressant de le publier également sur Passion d'Ecrire. En tous les cas, au plaisir de te lire !

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  2. Bonjour Jijissica et merci pour ce commentaire !

    Je le publierai peut être sur passion d'écrire, seulement c'est l'histoire d'un soldat et je ne sais pas si cela pourrait toucher les personnes.. Ce n'est plus trop d'actualité.. Quoi que ?


    Encore merci et à bientôt j'espère !

    Gaëlle.

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