vendredi 18 avril 2014

Descente vers l'infini

Perdus dans les marécages de nos soupirs
Dans les effluves de nos désirs
Dans les bas-fonds de nos ancrages
Plutôt ternis plutôt volages

Aspirés par l'ombre de nos pairs
Par la révolte la plus sincère
Par l'herbe haute dans nos campagnes
Nos poitrines fauves le cœur qui braille

J'avais épuisé toutes les cartouches
Effleuré toutes les bouches
Baisé le revers de chaque main
Sans pour autant taper du poing

J'avais manqué à mon devoir
Gratté le fond de mon espoir
Voyant s'échapper de mes mains
L'essence même de notre entrain

Et pourtant arrive le temps
Où les bourgeons deviennent fleurs
Où les amants cessent leurs pleurs
Ainsi se saoulant à l'envie
De préférer l'aimante folie.

jeudi 3 avril 2014

A nous


Soleil de ville soleil de plomb
Gorges dorées
Yeux brillants et lueurs pleines
Lune découpée
Astres scintillants
C'est un au revoir vif et langoureux
Un au revoir rempli d'amour
Libre comme un oiseau
Libre comme la lune et le soleil s'enlaçant

lundi 17 mars 2014

Moment vide où tu te sens plein
Moment ivre et incertain
Bonheur soluble ou manque d'entrain
Ou bien les deux plutôt que rien

Un nous qui traîne
Dénoue ta reine
Jeu de mot minable
Bien sûr madame

Tu nous dis d'attendre et toi et nous
On voudrait courir sur les genoux
Le macadam tâché de sang
Toi orpheline moi maintenant
Tu nous fatigues tu nous amuses
Tu nous abuses de temps en temps
Et nous on rit comme des enfants
Bien trop contents d'aller de l'avant

Moi j'ai que mes doigts pour pianoter
J'ai que mon cœur pour assumer
Le trop plein de vie le trop plein de toi
Qui me fait dire n'importe quoi

Ta muse tu sais bien la galerie
Fine couche de verre qui se craquelle
Miettes de glace pilées par terre
Bois ta tisane on va au lit



lundi 17 février 2014

Eveil

Entends-tu le bruit d'un moteur qui s'arrête, d'une goutte fuyante, du vent contre la fenêtre ?
Entends-tu ton cœur battre, les mains moites, une frange droite caressant doucement tes bras ?
Entends-tu l'eau qui coule, le palpitement de l'ampoule qui éclaire tes doigts ?
Tes oreilles bourdonnent, le haut du clocher sonne, tu n'entends plus.
Silence.
Tu fermes les yeux, et le voyage intérieur commence.
Alors tu n'as plus peur, plus d'odeur, plus de refrain.
Rien que ton corps, intérieur d'un écrin.
Qu'as-tu dis ? Un baiser avant la nuit ?
Qu'elle tombe sans nous. Sans ton souffle devenu flou.


Tu entends comme la vie nous emporte ? 
Comme la musique est forte et qu'elle couvre nos pleurs ? 
Nos baisers, nos rancœurs ?

La pluie tombe sur nos masques, tes cris sont loin.