Logée dans son poitrail, happée par son visage doux
J'oubliais quelque peu l'odeur de son cou
Perdue dans la nuit froide, pas-de-bourré et contours flous
Ta présence secrète m'enivre tout d'un coup
On rit avec des larmes, on crie sans un blâme
Doucement les paroles coulent sur nos joues
Nos yeux rouges embués
Nos fils rouges déchiquetés
J'oublie les rivages imbibés de tristesse
Et je coure, effrontée, avec la force qu'il me reste
Arrachant sur mon passage les herbes hautes et les fleurs tendres
Avec pour seul plaisir mes pieds nus sur la terre morne
M’enfonçant dans le sol, peu à peu dégringole
Mon envie, mes désirs, mon humeur désinvolte
Bouche surfaite et regards vides
Amours enflammés et masques habiles
Cœur en miette et tronches hostiles
Bouts de toi dans mon corps cassé
Bouts de moi sur ta peau fanée
L'âme perdure et la vie trace
A la craie blanche une nouvelle ligne
Zig-zag zigzangant

Dans ton fort intérieur
Y a un enfant qui..
meurt.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire