De ce cœur éclaté en résulte un fossé, déchirement insensé, douche amère et glacée.
De cette interminable lutte, m'en voilà retournée; prise en flagrant délit dans une bataille bien trop corsée.
De cette main qui signe le traité, je pousse un cri étrange qui bousille tous vos souliers.
Je mange sur vos tombes qui commencent à s'écrouler, je trépigne sans rompre vos guerres entrelacées.
*
Court mais saisissant,
RépondreSupprimerJolie tornade de sentiments.
Je t'offre en vol un cadeau,
RépondreSupprimerun cadeau de mon imagination.
Tout ce temps en Éternité
à la lumière blême de la radio de ce poème,
On sera assis, enlacés dans des ombres oubliées
à la guerre de nos sexes et du temps :
Soyons les anges du désir du monde
embarquons l'univers au lit avant de mourir.
J'échouerai par manque d'amour, toi, d’insatisfaction.
Nous sous le fardeau d'insatisfaction,
Nous sous le fardeau de solitude,
Portons ensemble le poids du monde.
Car le poids ultime est amour.
Mais nous le portons avec lassitude,
ignorant que nous devrons à la fin reposer dans les bras de l'amour.
Le poids est trop lourd.
Les corps des clochards célestes brillent dans les rues sombres,
et l'âme vient joyeuse au coeur.
La main s'avance vers le centre de la chair du monde,
la peau étincelante tremble de bonheur.
J'assiste à l'éveil spirituel de l'ange vagabond brûlant dans la mécanique nocturne,
titubant illuminé sur les toits des taudis,
hurlant à genoux par-dessus le sommet des villes endiablées au crépuscule,
murmurant à l'oreille de Dieu son ardent désir pour lui,
Sa seule rose ce soir : le régal de sa propre nudité.
Je te donne mon amour.
Je te tends ma main.
Je te fais don de moi.
Tu fais blêmir mon être avec cette tumulte de mots, mais tu fais surtout frémir ma curiosité quant à ton identité. Ange déchu, portes-toi au nue, déshabilles-toi de ces artifices verbaux et montre moi ton cœur véritable, que je sache qui se cache derrière cette poussière scintillante et délicate.
SupprimerPoétiquement,
Gaëlle.
Je suis le fils de l'ange fugitif.
SupprimerJe crée de ma propre imagination la beauté de mes ancêtres sauvages - mythologie que je ne peux hériter.
Je suis le souffle mystique de Charlie Parker.
Je suis tes doigts sur le nacre de ton piano.
Je suis le chagrin muet d'Hemingway.
Je suis le saint qui vagabonde vers ta porte.
Je suis le frisson fantomatique d'un Hercule qui se sent à la fois brûler sur son bûcher et devenir Dieu.
...une bite, une croix... une excellence d'amour.
Je suis le souvenir des africains nous enviant toi et moi, buvant à leur santé un Coca-Cola.
- faut finir. -j'ai plus soif. - pense aux petits africains qui meurent de soif.
Tendrement,
Pierre.