mardi 29 janvier 2013

parenthèses poétiques

Douce noyade au clair de lune,
L'air est humide et les papillons brûlent
Leurs ailes consumées  s'envolent et frôlent les cieux
C'est l'heure à laquelle je devais te dire Adieu



Soupirs exaspérés, qu'en deviendra-t-il de nous 
Quand les mines de rancoeur sauterons à nos cous
Quand ton sourire folâtre s'en ira  au travers
De ma gorge nouée, dis moi, que devrons-nous faire ?

Vogue la tristesse et vogue nos fous rires
Vogue ma vengeresse et cette passion d'écrire
Ecoule ton venin dans ma chair endormie
Ecoute la misère du monde qui s'enfuit

Ici naît une fleur plus belle que l'Envie
Plus allechante encore qu'une princesse assoupie
Si naïve et si douce que dans les ruines de ma douleur
Je la sent, immortelle, dans son tombeau d'aigreur

Ce n'est plus du sang, mais de l'encre qui tâche mon lit
Des larmes et de la cendre qui s'emmêlent dans mes yeux gris



dimanche 6 janvier 2013

Troubles du sommeil.

Réveil en sueur. Moi qui me croyais débarrassée de ces vieux souvenirs. C'est fou comme quelques minutes de rêve peuvent te rappeler à quel point ton inconscient ne cesse jamais d'exister. Il est là, aux aguets, à aspirer la moindre partielle de ton petit être et de toute sa complexité. Impossible d'y échapper, de se cacher, de tricher. Lui mentir n'est qu'éphémère : il sait tout.

Mes yeux ne se ferment plus. C'est douloureusement que j'avoue, une fois de plus, mon agacement, ma haine , ma défaite brûlante. Je croyais pouvoir aimer au jour le jour, faire comme tous ces jeunes qui se saignent, qui s'amusent, qui se mentent, qui s'en foutent. J'y arrive pas. 
Etre prisonnière de l'amour. Comment ne peut-on pas l'être ? Qui y a t'il de plus plaisant que de sentir contre sa peau des baisers furtifs, de goûter à des lèvres qui jamais ne se tarissent, de sentir toute la force d'une union fugitive, envers et contre tous. Il n'y a pas grand chose de comparable. Ça fait trop longtemps que je triche. Tu as été la fois de trop. Je ne suis pas celle que j'aimerais être, indomptable, impénétrable. Insaisissable volupté de l'être.
Je ne suis que moi. Que cette jeune femme amoureuse de l'amour. Qui s'ennuie dans sa belle tour en argent, où plus personne n'entre de manière définitive. Il faut dire que cette tour est protégée par de nombreux sentinelles qui n'ont aucune pitié envers les âmes intéressées. Je n'ai plus la patience d'attendre, alors je me morfonds. La limite est atteinte, je tire ma révérence, le temps m'a ratrappé pour mieux me perdre.
Succombe, succombe, succombe, tu te rattrapera bien à une branche le moment venu. 
J'ai beau voir tous ces yeux qui brillent, ces lèvres qui se frôlent, ces gens aveuglés par leur bonheur intimiste ; je ne peux que les envier. 

Comment oses-tu parler d'amour, toi, hein ? Toi qui n'a pas connu Lola Rastaquouère