Ce soir, comme tellement d'autres, je devrais déjà être parti dans un sommeil sans rêve, un sommeil profond, sans crevasses ni typhons. Mais évidemment, je ne peux pas. Toute cette projections d'idées, de pensées, d'envies, me turlupinent. Je ne dors pas. Peut m'importe demain, car pour l'instant je suis bien, en compagnie des XX, dans un monde qui devrait s'effondrer bientôt. Un monde trop haut, trop loin, trop bien, trop incertain. J'aime trop le silence que laisse échapper la nuit pour ne pas pouvoir y goûter. J'ai surtout un nœud dans l'estomac, surement la peur de l'inconnu, surement la hâte, le surplus. J'écris la nuit, mes doigts dansent sur ces touches noires, ces touches barbares. Le grand saut approche, quelqu'un me regarde d'en bat, ses yeux luisent dans cette nuit sereine. J'ai peur, me je ne détourne pas le regard. J'ai ce que j'ai voulu bon sang, maintenant, il me faut le cran. J'avance d'un pas sûr, je regarde toujours le néant, ce trou si béant, si menaçant. Grande respiration. Je ferme les yeux. Mes jambes se plient, et dans un saut spectaculaire, je sombre. Je sens le vent fouetter mes cheveux, faire pleurer mes yeux, tout mon corps est aspiré vers un grand flou, un grand vous, quelque chose d'un peu fou.
Ma chute dure une éternité, je bascule, tombe dans mon moi profond, peut être n'aurais-je pas du sauter ? J'attrape mes jambes, me replie, me recroqueville, je sais que bientôt j'atterrirais. Laisse moi glisser, laisse moi dire, laisse moi penser, sale enfoiré. Laisse moi tomber, une côté fêlée, ton parfum dans l’obscurité, laisse moi frissonner, laisse moi couler.
Mon corps rebondi, en quelques secondes je dévie, à nouveau les étoiles me sourient.
Ma chute dure une éternité, je bascule, tombe dans mon moi profond, peut être n'aurais-je pas du sauter ? J'attrape mes jambes, me replie, me recroqueville, je sais que bientôt j'atterrirais. Laisse moi glisser, laisse moi dire, laisse moi penser, sale enfoiré. Laisse moi tomber, une côté fêlée, ton parfum dans l’obscurité, laisse moi frissonner, laisse moi couler.
Mon corps rebondi, en quelques secondes je dévie, à nouveau les étoiles me sourient.
Gaëlle.
Ce récit écrit de ta main est sans doute l'un de mes préférés parmi tous.
RépondreSupprimerTon p'tit Bonus.
Ça me fait très plaisir, Marylou.
RépondreSupprimer"Avec les XX". Classieux.
RépondreSupprimerJe suppose que c'est Max! ;)
RépondreSupprimerMerci.
"Clément-Clément" tu peux pas test.
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