lundi 30 septembre 2013

Chrysalide.

Papiers froissés sur la voie publique. Cœurs déchirés jetés en vrac. Pluie fine sur les carreaux de lunettes. Gens qui marchent, qui ne se retournent plus. Sourires envolés. Mines renfrognées. Sentiments calcinés.

La chrysalide ne s'ouvre plus. Elle ne laissera plus sortir le papillon majestueux.
Chrysalide remplie de vide, de rien, d'un petit tas de poussière insignifiant. 
Chrysalide broyée dans mes mains froides. 

La lune me regarde. Toute ronde, dans son habit d’impératrice effrontée. Elle me sourit. J'aimerais partir avec elle, me bercer au sein de ses cratères, et dormir pendant un siècle. Voir les Hommes s’entre-tuer et verser des larmes pour essuyer leur sang. Danser dans la brume jaunie, faire voler la poussière de mes pieds nus.
Crier à l'humanité d'arrêter ces guerres imbéciles. Insuffler l'amour, l'amour qui manque, l'amour qui ne vient pas. L'amour qui flanche, l'amour au delà de tout. L'amour unique, ou poétique, l'amour sincère.

Je rends le sourire à dame lune. Je rends les armes. Je rends les balles coincées dans mon poitrail.
Je rends mon être plein d'amour. Je rends ma foi. Je prends le large.




Je reviendrai.

mercredi 4 septembre 2013

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Amours platoniques,
Sacrée réplique dans cette jungle monastique.
Que vos cœurs sont heureux, certes, puisqu'ils sont insensibles,
Et vos nuits paisibles, sans encombre ni pleurs.
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J'aurais essayé pourtant, de garder cet air sobre au regard de ta peine, mais elle coulait déjà dans mes veines quand je suis partie. Cette poignée de sable fin m'écorche le poitrail. Je nage dans le désert de ta souffrance. 

Ô si ce sourire s'affiche si fièrement sur mes lèvres, c'est en un instant qu'il s'éteint, si frêle. Si dépendant de toi, cher amant, j'aimerais avoir l'emprise de cet instant.

Mots envolés en déroute, tu ne comprends pas bien l'enfer qui m’envoûte. Symbiose tâchée de cette tristesse solitaire, tends-moi la main cette fois, cesses donc de te taire.

Nostalgie imbécile, bien trop d'expressions que me restent, ébauchant cette époque de naïveté certaine, le temps du présent désormais abolit, le temps où chaque spectacle n'était rien d'autre qu'un défis.

Rentrée. Soleil sur nos peaux pleines de voyage, dorées à souhait. Dans tes yeux on peut voir la mer qui scintille encore un peu. On aurait aimé s'y retrouver, loin de tout, loin de nos squelettes obligés et contraints.

Libération psychique, réflexion sur le soi, dialogues intérieurs plus profonds encore.

J'arrête. 
Je continue ?

L'air est chargé de sens nouveaux, ton cœur bat, bien plus fort que tu ne l'imagines.