samedi 24 novembre 2012

Go fast.

J'entends vos voix, en face de l'eau où se reflète la vie de l'autre coté de la rive. Nos gestes saccadés, nos paroles insensées mais pourtant tellement essentielles.. J'entends ton souffle lent de l'autre coté du buisson, tes cris anglais qui viennent pimenter notre conversation. Elle me parle longtemps, ses maux coulent sans interruption, je crois que ça lui plait de me donner un petit bout de son histoire. J'acquiesce, je parle, je me tais. Bande de joyeux lurons. Nos mines gênées, nos gobelets vides, nos airs enjoués. Tu crois pas si bien dire. Quand je me lève, mes jambes ne répondent plus. Je marche, je vous suis, je parle avec tout un tas d'inconnus, je m'en fou. Ils me demandent mon nom, ils m'enlacent, ils ne marchent pas droit eux non plus. Les minutes passent sans que je m'en aperçoive. La nuit m'enveloppe, je m'abandonne. Nous parlons forts, mais qu'importe, nos âmes sont parties chercher du secours dans le ciel sombre sans étoile. Je rentre chez moi, où chez elle, je ne sais plus. Je mange une madeleine au chocolat. Je m'endors. Mes rêves commencent. Fin du premier Acte.


Gaëlle.

jeudi 8 novembre 2012



C'est l’éternel hiver dans mon coeur endoloris
L’éternel amertume qui s'agenouille dans un ciel gris
Ce sentiment étrange qui vient m'étreindre dans mes vers
Cette solitude secrète qui n'a d'yeux que pour l'envers
Envers du décors, tu sais bien que du bout de mes lèvres gercées
Je t'appelle en vain dans un soupir long et glacé
Et que jamais tu ne réponds à ces paroles empoisonnées.
Écris-moi un poème, que je puisse faire semblant
Te faire croire que je t'aime, que tu m'enivre à chaque instant
Promets moi des choses folles, irréalisables ou scandaleuses
Crie-moi ton arrogance, ta vanité fameuse
Mais je t'en prie, fais quelque chose, ne reste pas impassible
Comprends mon désir de vivre un amour impossible
De ressentir la jeunesse brûler sur mes joues pâles
Comprendre un jour l'enjeux d'un amour théâtral