lundi 7 février 2011

Ivresse.

Song : To build a home - The cinematic orchestra



Explosion de mots,

explosion de faux,
explosion de moi.
Explosion de tout,
de toi et de nous,
explosion d'espoir.


Rires rauques, ou peut être aigus,
cris saugrenus.
Envie d'écrire, envie de dire,
de m'époumoner.
Crise de tout, crise de vous, crise de fous.
Des bulles éclatent, dans ma vie écarlate,
mes mains sont moites.

Je veux trop,
je veux tout,
je veux toi,
je n'aurai pas.
J'épuise dans mon ivresse,
les souvenirs qu'il me restent,
je vide le sac à moitié vide,
à moitié plein.

J'encaisse en vain,
mon entrain divin est incertain.
J'apprends mes textes,
j'apprends le reste de ton existence.
Je vois tes yeux qui regardent la fin,
qui regardent au loin,
qui s'évadent.

Je bousille mes genoux,
je bousille ton cou de mon regard fou,
hagard ou flou.
Je bousille mon ardeur, mon amour
et les fleurs qui fanent au creux de ma main.
Je ne PEUX PAS me contenir,
je te baragouine,
je fais mine d'être ton astre,
mais au fond de mon cœur de fortune,
c'est le désastre.

Tes mots se rapprochent de ma bouche,
tes mots me touchent,
mon cœur s'arrête.
Ton sourire essoufflé s'encastre dans mes cieux,
dans mes yeux une lumière intarissable vient s'installer,
sans se lasser.

Je m'inspire de ton baiser, bien que déboussolée,
je suis dans une contrée immaculée.
Mes plus beaux rêves naissent,
puis disparaissent dans l'instant.
Ce voyage aux firmaments,
utopique et séduisant,
n'est qu'un guet-apens.


Gaëlle.

vendredi 4 février 2011

Ô désepoir.

Je marche sur ce chemin sinueux, jonché de boue froide et gluante. Je suis un soldat. Je ne suis plus un être, je ne suis plus qu'un esprit qui rôde dans la nuit. Je suis ton ombre. Je suis un nombre indéchiffrable d'Horreurs, de sang et de chair putride qui ronge mon coeur. Je ne suis pas cet étranger dans la pénombre, je ne suis pas cette silhouette immonde, c'est inhumain. Je ne marche pas droit. Une douleur terrible me paralyse, je n'ai plus que trois doigts. Mes yeux voient troubles, mes yeux voient doubles, je mourrai là-bas.
Sur ce champs de bataille, je mourrai droit, une balle d'un coup transpercera mon foie et mes organes, mon corps inerte ira s'écraser non loin de là, et je baignerai dans la Haine, dans la délivrance face au désespoir. Désespoir de ne pas connaître la chaleur du corps grâcieux d'une femme, de ne jamais être tomber amoureux. Comment peut-on aimer la vie quand elle nous fait subir ce qui n'a pas de nom, comment peut-on la chérir ? Comment peut-on se dire que l'oeuvre de ses mains est un tableau de sang, une image de vermine, de ruines, de corps empalés dans du barbelé vermeil ?
J'ai 20 ans demain, et je mourrai demain, car face à mon destin, je ne suis qu'un clandestin, je ne suis qu'un assassin fouillé, souillé dans mon âme, car par n'importe quelle façon, demain ou disons, dans quelques jours environ, plus personne ne pronnoncera mon nom.
Gaëlle.