dimanche 19 décembre 2010

OSER.



"-Vous, vous n'avez pas des os en verre. Vous pouvez vous cogner à la vie. Si vous laissez passer cette chance, alors avec le temps c'est votre coeur qui va devenir aussi sec et cassant que mon squelette. Alors allez-y, nom d'un chien."




Le fabuleux destin d'Amélie Poulain.





Oser. Oser être, oser aimer. Oser croquer dans la pomme qu'est la vie, sucer sa moelle tendre et délicieuse. Oser dire, oser exprimer. Oser surprendre, apprendre. Oser voler par dessus les 7 merveilles, oser décevoir. Oser un jour, dévoiler son amour, tout en chantant un air de gloire. Oser boire jusqu'à la dernière goutte du cérum, et passer outre. Oser danser, laisser s'exprimer son corps, ses lignes maintenues droites toutes la journée, comme des oiseaux enfermés. Oser chanter. Oser être fière, défiler. Se défier sois-même, avancer. Oser se battre contre ses peurs, oser mêler ses sentiments aux leurs, oser y croire. Oser détruire nos habitudes, oser cueillir la latitude de nos pensées. Oser jouer. Oser en prendre de la graine : quand on est déroute, quand on se traîne. Oser se mettre en colère noire, oser appuyer sur le dièse. Oser dire NON; oser être juste, être bon. Oser s'épanouir comme on le souhaite, oser cueillir des paquerettes. Oser manger du choux-fleur, même si c'est cuit à la vapeur. Oser affronter la peur d'être différent, oser être dépendant. Oser s'exprimer comme les " grands" -même si on en a pas la carrure, oser rêver d'énormitées. Oser ne pas se prendre la tête, pour une fois, oser être honnête.




Gaëlle.

mercredi 15 décembre 2010


J'ai tellement de choses à dire tu sais. Trop peut être. Tu t'en rappelle quand tu me sussurais des mots au creux de l'oreille ? Si, je suis sure que tu t'en souviens. C'était il n'y a pas si longtemps. Quelques mois, quelques années peut être. Qu'importe. Cela parait une éternité, un peu comme un songe qui revient un soir d'été. Une petite musique insignifiante, un refrain intemporel. Nous étions dans une autre époque. Tout ce qui importait, c'était le froissement des feuilles quand elles tombaient de l'arbre. Le gazouillement du bébé, comme une douce mélodie portée par le vent. J'étais fière, tu sais, fière d'être dans tes bras. J'avais battis mon empire, construit dans le coin de ton sourire délicieux qui m'inspirait l'amour, qui me donnait la force de croire en toi. Tu n'aurais pas pu savoir. Personne ne l'aurait pu. Je t'aimais tu sais, d'un amour si puissant, insouciant dans le monde que tu m'avais dessiné sur du papier coloré. J'ai eu tellement raison de te croire, parce que mon château était fort, presque indestructible. Rien ne pouvait défaire autant d'ardeur, autant d'amour, de promesses... Rappelle-toi. J'étais ta princesse, j'étais tes prouesses. La vie est une belle diablesse. Je sentais ta main caresser mes cheveux, je n'avais pas peur. Je n'avais plus peur. J'avais pensé que tu me protégerais, toujours, encore, et jusqu'à la fin.

J'étais sotte. Mais j'étais heureuse.