lundi 18 octobre 2010

De goutte à goutte.

Dans les jours d'orage, on cherche qui on est, qui on suit depuis toutes ces années. On se dit qu'on est rien en fait, dans ce monde, que chaque goutte de pluie qui tombe par la fenêtre, chaque petite part de nous qui s'écrase contre la vitre froide, finira un jour par disparaître. Parce que la vie nous dicte ses lois, ses mesures vivaces et qu'on perd souvent haleine. En fait, on doit surement être trop con pour la comprendre, cette " vie ". On croit que les roses, là bas, chez le voisin, fleuriront plus vite au printemps.
On te compare, on te critique. On te dit de couler le long de cette vitre glacée, de disparaître.
Sans pitié ! Sans courage. Sans ardeur, ravale ta mélasse.
Tu glisses le long de la paroi lisse, mais là trace est là. La trace de ta vie, de tes actes. De tes choix même, jusqu'aux plus minimes. Ta personnalité te suis, tes gestes, ta voix. On pourrait croire que chaque goutte qui chemine à travers cette vitre est la même, et prend le même chemin pour s'enfuir, mais quand on regarde bien, quand on prend la peine de regarder ce qu'est chacun et la route qu'il à emprunté, on se dit que chaque goutte est unique, et qu'aucune d'entre elle ne se frayera le même sanglot pour disparaître. Que le chemin parcouru peut toujours changer de direction, en rencontrant d'autres gouttes, en rencontrant d'autres destins.